Jean-Louis Gasset a construit l’essentiel de son parcours autour du Montpellier Hérault SC, club avec lequel il s’est affirmé comme joueur avant d’entamer très tôt une carrière d’entraîneur. Travailleur reconnu, proche du terrain, il s’est imposé comme un formateur rigoureux, apprécié pour sa capacité à structurer les équipes et à fédérer les vestiaires.
Sa trajectoire prend une dimension nationale à partir de la fin des années 2000, lorsqu’il devient l’adjoint de Laurent Blanc. Le duo s’illustre d’abord aux Girondins de Bordeaux, avec un titre de champion de France, avant de poursuivre en équipe de France puis au Paris Saint-Germain. Dans l’ombre, Jean-Louis Gasset participe à une période marquée par de nombreux succès nationaux, notamment au PSG, sans jamais rechercher une exposition médiatique personnelle.
Après cette séquence, il s’oriente vers des missions plus complexes. Saint-Étienne, Bordeaux, Montpellier à nouveau, puis Marseille : Jean-Louis Gasset accepte de prendre en main des équipes fragilisées, souvent en cours de saison. Cette capacité à intervenir dans des contextes difficiles lui vaut une réputation d’entraîneur des situations d’urgence, sans altérer le respect que lui accordent joueurs et dirigeants.
En 2023, il est nommé sélectionneur de la Côte d’Ivoire avec pour objectif la Coupe d’Afrique des Nations organisée à domicile. Écarté en cours de compétition après une phase de groupes compliquée, il assiste à distance au sacre des Éléphants, dirigés par son ancien adjoint Emerse Faé, qui lui rendra publiquement hommage.
Malgré l’annonce de sa retraite, Jean-Louis Gasset effectue un ultime retour à Montpellier pour tenter de maintenir le club dans l’élite, confirmant jusqu’au bout son attachement à ses racines.
Avec sa disparition, le football français perd un homme de loyauté et de discrétion, davantage tourné vers le collectif que vers la reconnaissance personnelle, et dont l’influence s’est exercée aussi bien sur les terrains que dans les vestiaires.
MPI/
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