Le ministre de l’Intérieur, Alassane Seidou, est intervenu peu après sur la chaîne nationale pour confirmer l’échec de l’opération. Il a évoqué une mutinerie menée par un petit nombre de soldats et assuré que la hiérarchie militaire avait rétabli l’ordre et sécurisé les principales institutions de l’État.
L’entourage du chef de l’État a fait savoir que le président Talon et sa famille se trouvaient en sécurité. Des tirs avaient été signalés tôt le matin aux abords du Camp Guezo, près de la résidence présidentielle, conduisant plusieurs représentations diplomatiques, dont l’ambassade de France, à recommander la prudence à leurs ressortissants.
Cotonou sous dispositif renforcé
À la mi-journée, des unités de l’armée tenaient plusieurs points stratégiques de la capitale : abords du palais présidentiel, télévision nationale et zones administratives sensibles. Malgré ces déploiements, la ville demeurait globalement calme, sans mouvements de foule ni scènes de panique.
Une source sécuritaire évoquait une situation « maîtrisée », indiquant que les mutins n’avaient pris le contrôle d’aucun site institutionnel majeur et que les opérations de sécurisation se poursuivaient.
Condamnation de la région
La CEDEAO a fermement dénoncé une tentative « contraire à l’ordre constitutionnel » et apporté son soutien aux autorités béninoises. L’organisation ouest-africaine suit de près l’évolution de la situation, dans un contexte régional déjà marqué par plusieurs transitions militaires.
Longtemps considéré comme un modèle démocratique dans la sous-région, le Bénin n’est pas étranger aux tensions institutionnelles. Depuis son arrivée au pouvoir en 2016, Patrice Talon fait face à des critiques récurrentes de l’opposition, qui l’accuse d’avoir restreint l’espace politique. À quelques mois de l’élection présidentielle de 2026, le climat politique demeure sensible.
MOI/AKC
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