MaPresse
Agriculture Urgent

Pêche continentale : un secteur vital menacé, la BAD appelle à agir

Abidjan, Côte d’Ivoire – 28 septembre 2025 (Mapresse.info) – La Banque africaine de développement (BAD) tire la sonnette d’alarme sur l’avenir de la pêche continentale en Afrique. Dans une étude intitulée « Revue des pêcheries continentales africaines », l’institution panafricaine met en lumière l’importance vitale de ce secteur pour des millions de personnes et appelle à des investissements urgents dans la restauration des écosystèmes aquatiques.

M'ma Camara
28/09/2025 10:20
37 vues
3 min
Pêche continentale : un secteur vital menacé, la BAD appelle à agir

Selon le rapport, environ cinq millions d’Africains pratiquent la pêche à temps plein ou partiel, tandis que plus de dix millions dépendent directement de cette activité pour leur subsistance. Les femmes représentent près de la moitié de ces bénéficiaires, souvent engagées dans la transformation et la commercialisation des produits. Au-delà de l’économie, la pêche joue un rôle essentiel dans la sécurité alimentaire, la diversification des revenus et la cohésion sociale des communautés riveraines.

La BAD souligne toutefois que la pérennité du secteur repose sur deux piliers : la santé des écosystèmes aquatiques et une gouvernance efficace des ressources en eau. Le rapport recommande des mesures concrètes telles que la restauration des habitats dégradés, la dépollution des cours d’eau, la reconnexion des plaines inondables ou encore l’adoption de solutions fondées sur la nature. Ces actions, note l’institution, pourraient non seulement accroître la production halieutique mais aussi améliorer la qualité de l’eau et renforcer la protection des populations face aux inondations.

Certaines zones apparaissent particulièrement critiques, comme les marais du lac Victoria ou la rivière Falémé au Sénégal, aujourd’hui fortement polluée. L’étude évoque également des pistes d’intégration entre développement énergétique et gestion de la pêche. Elle cite l’exemple du fleuve Tana, au Kenya, où la mise en place de crues artificielles en aval d’un barrage hydroélectrique a permis de restaurer la productivité halieutique tout en soutenant les communautés locales.

Ce plaidoyer s’inscrit dans la continuité d’un appel lancé dès septembre 2024 par la BAD et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Les deux institutions avaient alors insisté sur la nécessité de mieux valoriser les contributions de la pêche continentale et les opportunités qu’elle représente, en particulier pour les femmes et les populations vulnérables.

Première institution de financement du développement en Afrique, la BAD rappelle qu’elle reste engagée dans le soutien aux initiatives capables de concilier croissance économique, préservation de l’environnement et sécurité alimentaire. Présente dans 41 pays africains, l’institution dispose également d’un bureau au Japon et s’appuie sur trois entités : la BAD, le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN).


MC/MPI


Informations complémentaires

Source : Mapresse.info

Localisation : Côte d'Ivoire (Mapresse.info)

Commentaires (0)

Laisser un commentaire

Votre email ne sera pas publié

Utilisez @nom pour mentionner un autre commentateur

Chargement des commentaires...

Newsletter

Restez informé des dernières actualités directement dans votre boîte mail.

Publicité

Espace publicitaire
300x250px