Jeudi 18 septembre, le jeune Collen Kebinatshipi, 21 ans, a décroché le titre mondial du 400 m en 43 sec 53, établissant un record national et la meilleure performance mondiale de la saison. Il a devancé le Trinidadien Jereem Richards, vice-champion, tandis que son compatriote Bayapo Ndori s’est adjugé le bronze, confirmant la profondeur du sprint botswanais.
Trois jours plus tard, le dimanche 21 septembre, Kebinatshipi a de nouveau brillé, cette fois au sein du relais 4×400 m. Aux côtés de Letsile Tebogo, Bayapo Ndori et Anthony Pesela, il a offert au Botswana une victoire historique face aux États-Unis, dominateurs incontestés de l’épreuve depuis neuf éditions. Sous une pluie battante au stade olympique de Tokyo, les Botswaniens ont bouclé la course en 2 min 57 sec 76, nouveau record d’Afrique, devant les Américains et les Sud-Africains.
Ces derniers ont signé une performance de haut niveau en arrachant le bronze. Crédités du même temps que les Américains (2:57.83), ils n’ont été départagés qu’à deux millièmes de seconde, scellant un podium où l’Afrique a brillé.
Une montée en puissance africaine
Ce doublé historique du Botswana, première médaille d’or collective de son histoire aux Mondiaux, illustre la montée en puissance du pays dans l’athlétisme mondial, après avoir déjà révélé Letsile Tebogo sur le sprint court. Pour beaucoup d’observateurs, Kebinatshipi s’impose désormais comme une nouvelle star de la discipline, capable de rivaliser avec les plus grands spécialistes du tour de piste.
Au terme de neuf jours de compétitions intenses, du 13 au 21 septembre, les Championnats du monde de Tokyo ont confirmé le rôle croissant de l’Afrique dans les épreuves de demi-fond et de sprint, bousculant les hiérarchies établies.
MC/MPI
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