Parmi les signataires figurent des noms prestigieux du 7ᵉ art : les acteurs Olivia Colman, Javier Bardem, Mark Ruffalo, Tilda Swinton, mais aussi le réalisateur Yorgos Lanthimos ou l’actrice Ayo Edebiri. Tous affirment vouloir répondre à la « complicité » de leurs gouvernements et des institutions culturelles face aux violences en cours.
« En ce moment de crise où nombre de nos gouvernements autorisent le carnage à Gaza, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour répondre à cette complicité », écrivent-ils.
Des institutions culturelles visées
Le boycott concerne notamment le festival du film de Jérusalem, le Docaviv (festival du documentaire) ainsi que plusieurs distributeurs et producteurs israéliens accusés de justifier ou d’ignorer les violations des droits du peuple palestinien. Les signataires précisent toutefois que leur démarche cible les institutions jugées complices et non l’identité des citoyens israéliens.
Une référence au boycott culturel contre l’apartheid
Ce mouvement s’inspire directement du boycott culturel mené contre l’Afrique du Sud dans les années 1980, lorsque de nombreux artistes, dont Martin Scorsese, avaient refusé d’y projeter leurs films en raison de l’apartheid.
Il trouve aussi appui dans les déclarations de la Cour internationale de Justice (CIJ), qui a estimé en janvier dernier qu’il existait un risque de génocide à Gaza.
Un élan croissant dans le monde du cinéma
Ce n’est pas la première mobilisation culturelle contre Israël. Fin août, le collectif italien Venice4Palestine avait exhorté le festival de Venise à prendre position, rassemblant plus de 2 000 signatures dont celles de Guillermo del Toro et Ken Loach. À Cannes, quelques mois plus tôt, 900 personnalités – dont Juliette Binoche, Pedro Almodóvar, Joaquin Phoenix ou encore Susan Sarandon – avaient déjà signé une pétition dénonçant le « silence » autour du drame gazaoui.
Avec cette nouvelle vague d’artistes mobilisés, le boycott prend une dimension mondiale qui risque de peser sur la diplomatie culturelle d’Israël et de renforcer la pression internationale autour du conflit.
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