Depuis plusieurs mois, le Mali subit une intensification des actions du JNIM, groupe armé affilié à Al-Qaïda et dirigé par Iyad Ag Ghali. Le mouvement impose des blocus sur plusieurs localités et perturbe les convois de carburant, menaçant l’économie et la vie quotidienne des Maliens.
« Une pression va continuer de s'exercer. Et cela pourrait conduire à un désordre général. Dans le désordre, tout peut arriver », avertit Tiéman Hubert Coulibaly, exilé en Côte d’Ivoire depuis le coup d’État de 2020.
L’ancien ministre dénonce aussi le recours de la junte aux mercenaires russes, estimant que leur méconnaissance du pays « a fait plus de mal au Mali qu'autre chose ».
Il exhorte Bamako à « arrêter cette aventure » et à privilégier les solutions internes.
Coulibaly plaide pour un dialogue inclusif avec les acteurs maliens, y compris Iyad Ag Ghali, tout en excluant les forces étrangères.
Il souligne que les Maliens sont aujourd’hui « pris entre la violence des groupes armés et la répression de la junte militaire », citant l’exécution récente d’une jeune influenceuse comme preuve d’une sécurité hors de contrôle.
Face à la multiplication des alertes internationales appelant les ressortissants à quitter le pays, l’ex-ministre appelle à des mesures urgentes pour protéger les civils et éviter que le Mali ne bascule dans une instabilité durable.
MPI/AKC
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