Centrafrique : la MINUSCA évoque un déroulement sécurisé du quadruple scrutin

Dans une communication officielle, la mission onusienne a indiqué que les opérations électorales se sont tenues sans incidents majeurs, grâce à l’application du Plan intégré de sécurisation des élections (PISE). Ce dispositif a mobilisé les forces nationales de défense et de sécurité, soutenues par les contingents de la MINUSCA, pour assurer la protection des électeurs, des bureaux de vote et du matériel électoral avant, pendant et après le scrutin.

Selon la mission, la combinaison de patrouilles conjointes, d’une présence dissuasive renforcée et d’une coordination étroite avec les autorités centrafricaines a permis de préserver un environnement propice à l’expression du vote. La MINUSCA précise rester engagée durant la phase postélectorale, afin de contribuer au maintien de la stabilité et à la prévention de tensions éventuelles.

Le scrutin concernait simultanément l’élection présidentielle, les législatives, les régionales et les municipales. Au total, 6 762 bureaux de vote ont été ouverts dans 3 910 centres à travers le pays, ainsi que 62 bureaux destinés aux électeurs de la diaspora. Près de 2,4 millions de citoyens étaient inscrits sur les listes électorales, avec un vote organisé de 6 heures à 18 heures.

Dans la soirée du scrutin, l’Autorité nationale des élections (ANE) a cependant attiré l’attention sur la diffusion de chiffres non officiels et de prétendus résultats circulant sur les réseaux sociaux. Son président, le Dr Morouba Mathias Barthelémy, a dénoncé des tentatives de désinformation susceptibles de fragiliser la crédibilité du processus électoral.

L’ANE a rappelé qu’elle demeure l’unique institution habilitée à centraliser et à publier les résultats provisoires, exclusivement via ses canaux officiels, appelant les citoyens, les acteurs politiques et les médias à la responsabilité. Les résultats provisoires sont attendus le 5 janvier 2026.

La présidentielle a opposé sept candidats validés par la Cour constitutionnelle, dont le président sortant Faustin-Archange Touadéra, en lice pour un troisième mandat. Le scrutin s’est tenu dans un contexte marqué par des défis sécuritaires persistants et des débats sur l’inclusivité du processus électoral, éléments qui continueront de peser sur l’analyse des résultats à venir.

MPI/Lg