Le magistrat hors hiérarchie, s’exprimant depuis Abidjan, a confirmé que près de 700 manifestants ont été arrêtés après la tentative de marche du Front Commun de l’opposition, tenue le 11 octobre malgré l’arrêté préfectoral d’interdiction.
« Pour le moment, nous avons interpellé environ 700 personnes », a déclaré le procureur, avant d’ajouter que le parquet “aura la main lourde” lors des réquisitions contre les prévenus.
Appelant les jeunes à la prudence, Koné Braman Oumar a mis en garde contre les appels à la rue lancés, selon lui, par des acteurs politiques “cachés derrière des caméras”.
« Je dis à la jeunesse : pensez à votre avenir. Ne sacrifiez pas votre carrière pour des hommes politiques qui vous instrumentalisent », a-t-il insisté.
La marche interdite du Front Commun PDCI-PPA-CI, coalition formée autour de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, visait à protester contre le rejet de leurs candidatures à la présidentielle du 25 octobre prochain. Le rassemblement avait été violemment dispersé par les forces de sécurité dans plusieurs quartiers d’Abidjan, notamment à Cocody et Yopougon.
Malgré les interpellations massives, le Front Commun a annoncé son intention de maintenir la pression avec d’autres actions à venir. Ses leaders exigent la réintégration de leurs candidats exclus par le Conseil constitutionnel et dénoncent une dérive autoritaire du pouvoir.
À moins de dix jours du scrutin, le climat politique reste tendu. Entre fermeté judiciaire et mobilisation de l’opposition, la Côte d’Ivoire s’avance vers une élection sous haute surveillance.
MPI/AKC
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