Un soutien modeste, mais qui peut tout changer.
À Dabou, Vassinzé Diomandé en est la preuve vivante. Père de cinq enfants, il a vu sa situation basculer lorsqu’il a commencé à percevoir les 36 000 FCFA trimestriels. « J’ai épargné un an, puis j’ai démarré avec 100 poulets. Aujourd’hui j’en ai 500 », raconte-t-il, fièrement appuyé contre l’ossature de la maison qu’il construit pierre après pierre. « Le programme m’a donné un levier. Le reste, c’est le travail. »
À Béoumi, Ta Lou Trah parle d’un renouveau inattendu. Restauratrice dans un établissement scolaire, elle avait tout perdu. « J’avais fermé. Je n’avais plus rien, je pleurais souvent », confie-t-elle. Le soutien financier lui a permis de relancer son activité. « Aujourd’hui, je revis. »
Même soulagement à Abengourou, où Dozagnon Taïba, veuve depuis plusieurs années, a retrouvé une dignité qu’elle pensait avoir perdue. « À la mort de mon mari, les dettes m’ont écrasée. Le programme m’a aidée à me relever. Maintenant je peux subvenir aux besoins de mes enfants. »
Au-delà des chiffres, ces témoignages disent l’essentiel : le programme agit comme un filet de sécurité pour les plus fragiles et un tremplin pour rebâtir une autonomie économique.
Le gouvernement assure vouloir renforcer cet outil dans sa stratégie nationale de lutte contre la pauvreté et de cohésion sociale.
Une ambition encore loin d’être achevée, mais dont les résultats, sur le terrain, rappellent qu’une aide bien ciblée peut suffire à remettre des milliers de familles sur le chemin de la dignité.
MPI/AKC
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