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Guinée : Elie Kamano accuse le pouvoir d’avoir enlevé deux de ses enfants

Conakry – Guinée (mapresse.info) – Le chanteur de reggae guinéen Élie Kamano, exilé depuis un an, affirme que deux de ses enfants ont été enlevés dans la nuit du 15 au 16 novembre à leur domicile en banlieue de Conakry. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, l’artiste, farouche critique du régime de transition, met directement en cause le président Mamadi Doumbouya.

Redaction
18/11/2025 09:15
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Guinée : Elie Kamano accuse le pouvoir d’avoir enlevé deux de ses enfants

Dans sa déclaration filmée, le chanteur apparaît visage marqué, dénonçant une opération menée, selon lui, par des hommes cagoulés qui auraient également embarqué son neveu et son frère, gendarme de profession. Kamano assure que sa famille a été prise pour cible en raison de son engagement politique pro-Alliance des États du Sahel (AES) et de ses prises de position contre les autorités guinéennes.

« Lorsque vous ne pouvez pas atteindre un opposant, vous vous en prenez à ses proches », lance-t-il, avant d’interpeller le chef de la transition : « Mamadi Doumbouya, ramène mes enfants. Ils n’ont strictement rien à voir avec mes combats politiques. »

Cette affaire ravive les inquiétudes déjà vives autour des disparitions signalées ces derniers mois en Guinée. Le cas d’Élie Kamano fait écho à celui du journaliste en exil Mamoudou Babila Keïta, dont le père a été enlevé fin septembre, ainsi qu’à plusieurs arrestations restées sans explication touchant des opposants, des journalistes et des acteurs de la société civile.

La disparition de deux mineurs a profondément choqué l’opinion publique. L’opposant Cellou Dalein Diallo et le candidat déclaré à la présidentielle Faya Millimono ont immédiatement dénoncé une dérive grave et exigé des explications des autorités.

Du côté du gouvernement, une source souligne « la nécessité d’éviter les récupérations politiques », précisant qu’une réaction officielle interviendra seulement après un dépôt de plainte et la transmission d’informations vérifiées.

Le climat reste d’autant plus tendu que, fin septembre, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, alertait sur au moins dix personnes dont le sort demeure inconnu après leur interpellation par les forces de sécurité. L’ONU avait alors appelé à leur libération immédiate et à la transparence des autorités.

L’affaire Kamano vient désormais s’ajouter à une série d’inquiétudes qui pèsent sur la situation des droits humains en Guinée, à quelques mois d’une élection présidentielle dont la date reste encore incertaine.

AKC/MPI

Informations complémentaires

Source : https://www.facebook.com/watch/?v=1359917915574066&ref=external&mibextid=LoFJqn

Localisation : Guinée (Mapresse.info)

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