Afin d’accélérer la mise en service de Niger Air International, des discussions ont été entamées avec Royal Air Maroc, appelée à partager son expertise en matière d’organisation et de gestion. Ce partenariat illustre la volonté du Niger de s’appuyer sur des acteurs expérimentés pour éviter les écueils rencontrés par plusieurs compagnies africaines dans le passé.
Le projet nigérien s’inscrit dans un mouvement plus large au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). Le Mali travaille actuellement sur la mise en place de Mali Airlines SA, tandis que le Burkina Faso a relancé Air Burkina avec de nouveaux investissements publics pour renforcer sa flotte. Ensemble, les trois pays envisagent également la création d’un transporteur commun, capable de mutualiser les moyens et de renforcer leur connectivité régionale.
Une concurrence déjà structurée
Sur le marché ouest-africain, Niger Air International devra trouver sa place face à des acteurs déjà bien implantés comme Asky (Togo), Air Côte d’Ivoire, Air Sénégal ou encore Air Peace (Nigeria). Plusieurs de ces compagnies opèrent déjà au-delà des frontières régionales et cherchent à s’imposer sur le plan international.
Un pari sur l’avenir
Le lancement de Niger Air International apparaît comme un pari stratégique pour Niamey. S’il réussit, le projet pourrait offrir au pays une plus grande autonomie dans ses échanges et renforcer son image sur la scène internationale. Mais la réussite dépendra de la capacité à concilier viabilité économique, bonne gestion et qualité de service dans un secteur où de nombreux transporteurs africains se sont déjà brûlé les ailes.
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