À la tribune, le représentant guinéen a d’abord dressé un constat global : « la paix devient un luxe », a-t-il déclaré, dénonçant la banalisation des conflits et une ONU affaiblie par l’inaction de la communauté internationale, souvent réduite à des « condamnations verbales ». Il a insisté sur le lien « indissoluble » entre paix, développement et droits humains.
Transposant le thème de la session – « Mieux ensemble » – au contexte national, Amara Camara a présenté la Guinée comme engagée dans une refondation axée sur la paix et le vivre-ensemble. « Grâce à sa rigueur et à sa constance, la Guinée s’est réconciliée avec elle-même et avance courageusement sur le chemin du développement », a-t-il affirmé. Il a évoqué la souveraineté nationale dans le domaine minier et éducatif, citant notamment la création de la Simandou Academy, destinée à former une élite nationale.
Le Général a détaillé le programme stratégique Simandou 2040, centré sur cinq piliers : agriculture et industrie alimentaire, éducation et culture, infrastructures et nouvelles technologies, économie et finances, santé et bien-être. Le projet minier du Simandou, considéré comme un levier central pour la croissance et la contribution à la décarbonisation mondiale, alimentera également un fonds souverain pour pérenniser les investissements.
Sur le plan financier, le Secrétaire général a annoncé que la Guinée a obtenu sa première notation souveraine « B+ avec perspective stable » auprès de l’agence Standard & Poor’s, un résultat présenté comme historique et positionnant le pays comme « 2ᵉ puissance économique de l’Afrique francophone de l’Ouest ».
Le moment le plus attendu de l’intervention a été l’annonce officielle du retour à l’ordre constitutionnel. Le Général Amara Camara a indiqué qu’après un référendum, une nouvelle Constitution a été promulguée le 26 septembre 2025, marquant pour la Guinée le retour à un cadre constitutionnel reconnu par les populations et la communauté internationale.
MC/MPI
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