Arrêté alors qu’il participait à un salon de l’innovation numérique à Abidjan, M. Sossoukpè a été extradé vers Cotonou malgré son statut de réfugié politique au Togo. Ses avocats affirment qu’il n’a jamais été présenté à une juridiction ivoirienne avant son transfert et dénoncent un “enlèvement” orchestré par les deux pays.
Le journaliste est poursuivi au Bénin pour “harcèlement par le biais d’un système informatique, rébellion et apologie du terrorisme”. Selon ses conseils, il est maintenu à l’isolement strict, sans possibilité de recevoir la visite de sa famille ni de ses proches.
Coopération judiciaire contestée
Abidjan a assuré avoir exécuté un mandat de coopération judiciaire, affirmant ignorer le statut de réfugié de M. Sossoukpè. Mais ses avocats soutiennent qu’il disposait d’un titre de voyage officiel délivré par le Togo mentionnant explicitement cette protection. L’ONG Reporters sans frontières (RSF) avait déjà réclamé en août une enquête indépendante et la libération du journaliste.
Un précédent
L’affaire rappelle celle de Steve Amoussou, cyberactiviste béninois arrêté au Togo en 2024, puis condamné à deux ans de prison ferme à Cotonou. Des cas qui nourrissent, selon des ONG, les inquiétudes sur la liberté de la presse et des opposants au Bénin.
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