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Cameroun : le MRC sans candidat à la présidentielle, Maurice Kamto au cœur d’une impasse politique

Yaoundé-Cameroun (Mapresse.info) – À deux semaines du scrutin présidentiel du 12 octobre, l’opposant camerounais Maurice Kamto et son parti, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), traversent une zone de fortes turbulences. L’ancien candidat a annoncé qu’il ne soutiendrait aucun prétendant à l’élection, un choix qui accentue les fractures internes.

M'ma Camara
27/09/2025 20:48
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Cameroun : le MRC sans candidat à la présidentielle, Maurice Kamto au cœur d’une impasse politique

Après avoir consulté plusieurs leaders de l’opposition, Kamto espérait un consensus entre Issa Tchiroma Bakary (FSNC) et Bello Bouba Maïgari (UNDP), tous deux pressentis comme candidats de compromis. Mais l’échec des discussions a poussé le MRC à se retirer du processus, alors que son dirigeant avait initialement promis un ralliement.

Cette volte-face a déclenché de vives tensions au sein du mouvement. Certains cadres, qui plaidaient pour une alliance afin de rester visibles sur l’échiquier politique, redoutent une marginalisation avant les législatives et municipales de 2026. D’autres, fidèles à Kamto, estiment que toute stratégie doit attendre son retour officiel à la tête du parti.

Un retour cependant semé d’embûches. L’été dernier, Kamto avait quitté le MRC pour porter sa candidature via le Manidem, avant que son investiture ne soit invalidée. Sa démission, non validée par une convention élective comme l’exigent les statuts, est aujourd’hui contestée. Ses partisans affirment qu’il reste président de plein droit, tandis que ses adversaires exigent l’organisation d’un congrès pour clarifier la situation.

En attendant, la présidence par intérim assurée par Mamadou Mota est aussi contestée. Ses détracteurs jugent sa désignation non conforme aux textes, tandis que ses partisans le défendent comme garant de l’unité. À cela s’ajoute un imbroglio juridique : Kamto n’aurait pas officiellement quitté le Manidem, ce qui l’empêcherait de reprendre la direction du MRC.

À l’approche de 2026, cette cacophonie interne fragilise sérieusement le parti. Un simple recours devant le Conseil constitutionnel pourrait suffire à faire invalider ses listes. De quoi menacer l’avenir du MRC, déjà absent de la présidentielle, et qui risque de perdre toute influence institutionnelle.


NN/MPI

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Localisation : Cameroun (Mapresse.info)

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