Malgré son interdiction, plusieurs centaines de manifestants ont tenté de se rassembler dans la matinée, avant d’être dispersés par les forces de l’ordre, provoquant des scènes de tension dans plusieurs quartiers de la capitale économique. Les partis d’opposition entendaient dénoncer la décision du Conseil constitutionnel ayant invalidé plusieurs candidatures, dont celles de leurs principaux leaders. En dépit de l’arrêté préfectoral interdisant tout rassemblement, des militants ont tenté de braver la mesure, formant de petits groupes rapidement dispersés à coups de gaz lacrymogène.
Selon le ministère de l’Intérieur, 237 personnes ont été interpellées à Abidjan et 18 autres à Dabou, localité située à une quarantaine de kilomètres. Le dispositif sécuritaire avait été renforcé dès l’aube, notamment sur le boulevard Latrille à Cocody, principal itinéraire annoncé pour la marche.
Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur, Vagondo Diomandé, a salué le « professionnalisme » des forces de sécurité, affirmant qu’elles ont agi « dans le strict respect des règles républicaines ». Il a prévenu que les personnes interpellées seront déférées devant les juridictions compétentes.
En pleine campagne présidentielle, cet épisode illustre le climat tendu qui entoure le scrutin du 25 octobre. Le gouvernement appelle à la responsabilité, tandis que l’opposition dénonce ce qu’elle considère comme une « restriction du droit de manifester ».
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